26 September 2006

Donaueschingen

Voici quelques photos de Donaueschingen, une petite ville proche d'ou je suis. Certes, lorsque l'on debarque la bas, on sent tout de suite qu'il s'agit d'un lieu de pelerinage pour seniors et religieux. Mais bon, la ville est assez typique, et il y a de jolies choses a voir. Le vieux centre est compose de batiments anciens tres colore, et tout est permis : rouge sang, bleu azur, violet, rose bonbon... Il y a la source du Danube, qui se jette 2000km plus loin dans la mer noire, un grand parc, une eglise vielle de 300 ans, d'un style qu'on ne verra pas en France.







23 September 2006

Nǐ hǎo !!

Voilà, ma première semaine en allemagne vient de se terminer. Alors en deux mots : l'Allemagne, c'est de la bombe ! A peine arrivé, Anna, une allemande qui s'occupe de l'intégration des nouveaux venus passe me chercher pour aller dans un bar, rejoindre les étudiants étrangers fraîchement débarqués. Je fis alors très facilement mes premières connaissances. Immédiatement, c'est l'anglais qui s'est largement imposé. Il faut dire que pas mal d'étudiants suivront des cours en anglais et ne parlent pas un mot d'allemand. J'e n'ai pas de difficultées à comprendre et me faire comprendre, c'est parfait. C'est aussi le moment des premières gaffes. Habitué depuis longtemps à faire la bise aux filles, je me rends compte, dès les premières millisecondes de mon penchement de tête vers Anke, une copine allemande d'Anna qu'il vaut mieux que je m'arrête là. Une petite main m'est tendue, je la serre, l'air un peu con. Ce sera pas la première gaffe de la journée, après m'être rendu ridicule en traversant un passage piéton ou le bonhomme était rouge ( mais ou il n'y avait aucune voiture en vue à 100m, ce qui est malgré tout une chose impensable en allemagne), me voilà face à une nouvelle coutume locale : les bises aux filles, c'est verboten !

Lundi, réunion d'intégration, c'est l'heure de véritée. Environ une cinquantaine d'étudiants étrangers sont là, venus des 4 coins du monde : une bonne dizaine de chinois, un islandais, une espagnole, un mexicain, un camerounais, un canadien, quelques indiens, une californienne, un philippin, une turque, une israelienne, deux russes,..., et une bonne qinzaines de frenchies ! Une petite présentation de l'année commence, avec la liste non-exhaustive des excursions proposée par la fac. On y trouve notamment Stuttgart, Munich et Berlin ! L'après-midi, on commence tout de suite avec une excursion à Gutach, visiter des vielles fermes typiques de la Schwarzwald. Les fermes datent de 1600, c'est à dire il y a 400 an! Les pièces à l'intérieur sont minuscules et très sombres, on dirais des maisons de Hobbits, avec le décors qui va avec. ça ressemble à rien que j'ai déjà vu.
Le soir, la première Party est organisée chez une étudiante allemande. Ya des blondes et pas mal d'alcool, je m'arrête de justesse avant l'état d'ébriété irreversible. Nos conversations se font dans un mélange peu catholique d'anglais, français et allemand. Les chinois sont en clan, se couchent très tôt et disent toujours : Niao Ma !

La première soirée se répète à peu près le dimanche puis lundi, mardi, mercredi, et jeudi. Tout ça dans la petite ville de Schwenningen, qui est certes petite mais très agréable à vivre, dispose de tout ce dont on a besoin, et même bien plus ! L'ambience y est déjà sympathique et la rentrée n'a pas commencée. Dans deux semaines, les étudiants allemands arriveront, ils seront 3000 dans la ville, je sens bien que ça va être une tuerie ! Je viens d'adopter l'allemagne, c'est officiel.


08 September 2006

Richtung Villingen-Schwenningen

Voilà, j'ai passé mon premier jour seul en Allemagne pour emménager la plupart de mes affaires. Parti sans la moindre appréhension, ce que je cru être mon tout premier contact humain s'avéra relativement médiocre. C'était le concierge de l'immeuble, qui voulait entrer dans l'immeuble, et à qui je laissai courtoisement le porte ouverte. Je cru entendre "Merci" et lui demanda alors spontanément : "Vous parlez français ?". Il me fixa sans réponse. Je me rattrapai alors vite fait "…ein bisschen Französich?". Il me répondit alors quelque chose comme "nix, nein" suivi d'un grommellement. Sur le moment, je ne trouva alors pas mieux qu'un sourire et un grommellement façon Jérôme en guise de réponse.

Après avoir installé mes affaires approximativement, je suis sorti faire une reconnaissance des lieux. Pendant un long moment j’ai déambulé dans la ville, sans dire un mot; et je dois dire que ça m’a fait bizarre. D’un côté, c'est bête, lorsque je vais seul en ville à Mulhouse et que je ne rencontre personne, je ne parle pas non plus. Mais là c’était différent, non seulement je comprenais à peine ce que les gens disaient dans la rue, mais en plus je sentais qu’il était très peu probable que je puisse entamer une discussion avec quelqu’un là, maintenant.

C'est au moment où je commençais à me poser ces questions existentielles qu’un second contact humain se présenta à moi. Un type, la quarantaine, avec un sac à dos, et une odeur d'alcool s’approche de moi. "Guten Tag,... ich suche EDEKA". EDEKA, c’est une chaîne de supermarchés, j’en avais vu une sur l’autoroute en venant, c’était assez loin du centre, impossible à rejoindre à pied en tout cas. Le type devait sûrement parler d’un autre EDEKA. Pourtant j’avais fais le tour du quartier, je n’en avais pas vu. "Entschuldigung, ich weiss nicht aber ich denke dass es ein bisschen weit ist". Pour me justifier je rajoutai "ich bin Französisch, es ist mein erster Tag hier". Etonné mais pas vraiment satisfait de ma réponse, il me répondit alors "ich bin Polnisch". N’ayant pas de solution pour trouver EDEKA, il se mit alors à proférer bruyamment "Scheisse ! Scheisse ! SCHEISSE !!". Nous nous quittâmes ensuite sur des "Entschuldigung" mutuels. C'était donc ça aujourd’hui, mon premier contact humain à Villingen-Schwenningen. Il fallait bien un début :)