Richtung Villingen-Schwenningen
Voilà, j'ai passé mon premier jour seul en Allemagne pour emménager la plupart de mes affaires. Parti sans la moindre appréhension, ce que je cru être mon tout premier contact humain s'avéra relativement médiocre. C'était le concierge de l'immeuble, qui voulait entrer dans l'immeuble, et à qui je laissai courtoisement le porte ouverte. Je cru entendre "Merci" et lui demanda alors spontanément : "Vous parlez français ?". Il me fixa sans réponse. Je me rattrapai alors vite fait "…ein bisschen Französich?". Il me répondit alors quelque chose comme "nix, nein" suivi d'un grommellement. Sur le moment, je ne trouva alors pas mieux qu'un sourire et un grommellement façon Jérôme en guise de réponse.
Après avoir installé mes affaires approximativement, je suis sorti faire une reconnaissance des lieux. Pendant un long moment j’ai déambulé dans la ville, sans dire un mot; et je dois dire que ça m’a fait bizarre. D’un côté, c'est bête, lorsque je vais seul en ville à Mulhouse et que je ne rencontre personne, je ne parle pas non plus. Mais là c’était différent, non seulement je comprenais à peine ce que les gens disaient dans la rue, mais en plus je sentais qu’il était très peu probable que je puisse entamer une discussion avec quelqu’un là, maintenant.
C'est au moment où je commençais à me poser ces questions existentielles qu’un second contact humain se présenta à moi. Un type, la quarantaine, avec un sac à dos, et une odeur d'alcool s’approche de moi. "Guten Tag,... ich suche EDEKA". EDEKA, c’est une chaîne de supermarchés, j’en avais vu une sur l’autoroute en venant, c’était assez loin du centre, impossible à rejoindre à pied en tout cas. Le type devait sûrement parler d’un autre EDEKA. Pourtant j’avais fais le tour du quartier, je n’en avais pas vu. "Entschuldigung, ich weiss nicht aber ich denke dass es ein bisschen weit ist". Pour me justifier je rajoutai "ich bin Französisch, es ist mein erster Tag hier". Etonné mais pas vraiment satisfait de ma réponse, il me répondit alors "ich bin Polnisch". N’ayant pas de solution pour trouver EDEKA, il se mit alors à proférer bruyamment "Scheisse ! Scheisse ! SCHEISSE !!". Nous nous quittâmes ensuite sur des "Entschuldigung" mutuels. C'était donc ça aujourd’hui, mon premier contact humain à Villingen-Schwenningen. Il fallait bien un début :)
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